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Nouvelle série d’extensions de domaine

02 janvier 2019

Après la première série de nouvelles extensions de domaine (de.app à .xyz)  l’CANN a décidé d’en lancer une deuxième. Quand ? Et quel est l’état d’avancement du projet ?

Nouvelles extensions de domaine : un immense succès

Pas mal d’eau ont coulé sous les ponts avant que la première série de nouvelles extensions de domaine voit le jour. En 2008 déjà, l’ ICANN avait pris la décision d’offrir aux entreprises et organisations la possibilité de créer leur propre TLD en plus des Top Level Domains génériques existants comme .com, .bizz, .net, .org, et des TLD de pays comme .be ou .nl. Mais ce n’est qu’en 2012 que la première vague de nouvelles extensions a démarré. Ensuite, à partir de 2013, les nombreuses nouvelles extensions de domaine ont peu à peu été déléguées sur Internet.

Grâce à ces nouvelles extensions de domaine, le canal des noms de domaines .com s’est fortement tari et aujourd’hui, tout le monde peut enregistrer un nom de domaine avec une extension qui correspond parfaitement à ses objectifs. Et cela, à un prix abordable: plus de sommes exorbitantes à payer pour un nom .com qui ‘sonne’ bien. Des extensions de domaines ont été lancées dans plusieurs catégories : termes génériques comme .shop, .bike, .guru ; extensions géographiques de villes ou de régions comme  .london, .amsterdam, .gent, .vlaanderen ; et aussi, noms de marques (.bbc, .chanel, .bmw).

En août 2018, on recensait pas moins de 1.225 extensions de domaine déléguées, pour 25,1 millions de noms de domaine. Dans le Top 5 de ces extensions, on trouve .top, .loan, .xyz, .club, .online. Et tous les mois, de nouvelles extensions sont créées dont certaines remportent d’emblée un vif succès. La célèbre extension .app  exploitée par Google par exemple n’a été lancée qu’en mai 2018 mais elle est déjà utilisée dans plus de 300.000 noms de domaine.

Pourquoi une deuxième série de nouvelles extensions de domaine ?

La toile mondiale ne cesse de s’étendre et la technologie évolue toujours plus vite. De nouveaux termes voient le jour – des termes qui n’existaient même pas lorsque la première vague d’extensions a été clôturée. Et les entreprises autrefois farouchement opposées à de nouveaux TLD, voient aujourd’hui l’intérêt d’utiliser leur propre nom de marque comme extension de domaine. C’est la raison pour laquelle l’ICANN a décidé en février 2012 qu’il y aurait une deuxième série de nouvelles extensions. 

Entretemps, beaucoup de leçons ont pu être tirées de la première vague et plusieurs groupes de travail ont été créés pour les étudier. Le groupe Subsequent Procedures par exemple est chargé d’examiner les procédures suivies et de formuler des propositions d’amélioration. Le groupe de travail Cross Community s’occupe des noms des pays et des régions et doit trancher sur une question délicate : faut -il autoriser des extensions de domaine composées de 2 lettres seulement – comme les TLD correspondant aux codes officiels des pays ? 

Un troisième groupe est chargé d’analyser les "All Rights Protection Mechanisms". Des procédures ont bien été mises en place pour protéger des noms de marque déposés, mais ont-elles été suffisamment efficaces ? Il s’agit ici plus précisément de TMCH (Trade Mark Clearing House), UDPR (Uniform Domain-name Dispute Resolution), URS (Uniform Rapid Suspension) et PDP (Post Delegation Policy).

Enfin, mais ceci est un travail de longue haleine, il faudra développer une politique pour l’actuel système   WHOIS . Compte tenu de la législation RGPD, ce système doit être radicalement revu et adapté  pour mieux protéger la vie privée du titulaire de nom de domaine.

Quand peut-on attendre cette deuxième série ?

Vous l’aurez compris : il reste du pain sur la planche. Et toutes les conclusions des groupes de travail doivent être présentées et débattues avec les parties prenantes et le grand public.
Pour l’instant, le planning se présente comme suit:

  • Q1 2019: les groupes de travail remettent leur rapport final
  • Q3 2019: l’ICANN Board formule des recommandations et la mise en oeuvre peut commencer
  • Q1 2021: les premières demandes peuvent être introduites auprès de l’ICANN.

Un plan de long terme donc, mais cela ira vite ! Et les organisations qui exploitent déjà un ou plusieurs nouveaux TLD en tant que Registry, disposent du temps nécessaire pour vérifier si cette deuxième vague leur offrira des opportunités. Les entreprises qui n’ont pas encore lancé leur nom de marque comme extension de domaine ont le temps d’envisager de le faire pour enregistrer leur nom de marque comme patrimoine en ligne unique. Et de chercher le bon partenaire Internet pour les aider sur le plan technologique. Affaire à suivre !  

Avec cet article, nous contribuons à réaliser ces objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies.